vendredi 27 mars 2009

en octobre

C'était en octobre, un peu avant la fête des ancêtres. Il se préparait à partir dans sa famille et allait emmener des bonsaïs sur sa moto pour les déposer sur les tombes. Une maison comme un reposoir, avec son autel aux ancêtres, sous le néon aveuglant. Les eaux pluviales se déversent dans la cour, glissent à grand bruit sur les tôles du toit. C'est avec cet homme, serveur de son métier dans un bar en plein centre de la nouvelle ville de Hué, que j'apprenais des bribes de Vietnamien et que je prenais mon premier café du matin. il parlait très bien le français. Il m'avait invité à venir chez lui. Pas de pénombre, ni de poussière ; pas de volet fermé, ni de hamac suspendu. Mais un toit de toile et les gouttières qui débordent. Un glou-glou permanent et un flic-floc dans les bassines. Des trombes d'eau tombaient par saccade et intermittence. "le chant de la pluie " On dirait un jeu d'enfant dans une cour en été. 

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