jeudi 26 mars 2009

2 commentaires:

  1. la vieille dame avait longtemps marché dans la forêt avant d'arriver enfin au bord de la cascade, et elle trempait ses pieds nus et douloureux dans l'eau fraîche et limpide qui descendait ainsi, presque sautillante, au-travers des roches et des herbes si hautes.
    Dans la pagode si haut dans la montagne vivait un moine solitaire... et des oiseaux dans des cages ouvertes chantaient tout le long du jour.
    Quelques minuscules gouttes d'eau scintillaient comme des caresses blanches, la vieille femme se pencha, son corps se courbait, encore plus... Dans ses paniers elle prit un pain rond qu'elle émietta.
    Elle jeta les morceaux sur la terre et se leva, prit de l'eau dans sa main et la jeta sur le sol.
    Puis elle ramassa son panier, remit son chapeau conique sur sa tête en récitant les poèmes qui étaient inscrits à l'intérieur. Des mots qui tournaient et retournaient...
    le sort conjuré, elle sût qu'elle retrouverait son fils qui vivait dans la montagne.
    C'était un voyageur et un errant qui aimait travailler la terre loin des hommes et qui semblait avoir été façonné dans de l'argile pâle et de l'eau de riz, si pure, devenu pour elle comme une présence tellement vivante... et vivifiante.

    Des fleurs délicates ouvraient leurs corolles sur le chemin qui serpentait. Elle allait de ses petits pieds agiles et fins, elle allait, des ailes la portaient.

    le moine attendait tout en haut, il savait qu'elle arrivait. Et elle devait encore traverser la vallée des ombres...

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  2. Terre lointaine des brouillards où se cachent le génie des nuages.
    Derrière la montagne verdoyante, je trouverai le temple de bambous
    et la lune qui danse, jeune fée aux voiles longs,
    les pentes où tombent les feuilles en automne,
    la cascade quand passent les hérons,
    le papillon posé sur la pierre ondoyante,
    l'eau qui bruisse et forme des gerbes de nuages de pluies
    de vagues légères,
    la brume se love dans l'écume qui gicle sur les cailloux...
    je ne sais pas où j'ai perdu le lotus blanc.

    Dans la forêt passent les chasseurs
    la cloche sonne au loin
    lointain pays de bruines blanches et vertes
    aux odeurs étincelantes.

    je traverserai à nouveau le champ de riz
    la sauterelle se courbe
    un rossignol chante la terre et le ciel

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