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Bergues |
il fera jour couleur de parapluie parfum de
pluie voile de lune l'oiseau étonné s'envole un visage paysage sur une image je
sais que je dors je trouve d'anciennes photographies dans une armoire vide sur
le bord de la route tout se transforme sans cesse entrecroisements de mots et
de lèvres comme l'enfant au cœur de la nuit et le silence où la fillette court
sur la plage vide des algues brunes ailes déployées corps promis aux diaphanes
métamorphoses un flot de nuit s'attarde sur la digue
Véronique Guerrin
Véronique Guerrin
Les
paysages m’apparaissent ici comme ceux que peignait Corot au 19 ème siècle. Le vent
vient agiter les trembles, ces mouvements évoquent la transparence du temps. Les
grandes étendues des champs ont remplacé les haies (il n’y a plus de haies ; elles ont été supprimées
par la culture intensive ) tout est en affinité avec l'univers pictural de Corot.
d'un pont à l'autre parfois on se croise
sans se voir ou sans se reconnaître notre double se joue de tout l'enfant qui
vit en nous regarde toujours vers l 'infini la vie est un jeu d'échecs j'avance
ma reine et tu me prends en oblique jeu de go noir et blanc tout ce rose des
fleurs n'est qu'éphémère comme le rire ou l'éclat de l'accordéon j'aime la joie
dans ton regard une mèche de cheveux dans le sable au loin ce bateau dans le port déjà bien trop éloigné fluide un
corps muet tendu des pas dans un grenier
des rires des empreintes traces sur le
silence c'est le murmure du cœur cet autre murmure des rêves qui emplit
l'espace impromptu d'un vagabondage voici un songe perdu oublié blotti dans la
poussière d'un exil et ce cri de naître à travers la déchirure de partir vers
ailleurs se taire ou chercher encore trouver un sens à tout ça ne jamais
abandonner
Véronique Guerrin
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