jeudi 17 octobre 2013

entre chien et loup




 
entre chien et loup aller et venir d’un pont à l’autre revenir partir vers  les confins de la lumière le vent tournoie le vent se colle sur la chair inspiration d’ histoires une voix qui parle dans le soir jeu d’ écritures espaces familiers là où les volets encore ouverts proposent une frontière entre chaque regard  les espaces de vie se déroulent, s’enroulent graffitis d’herbes corps de fleurs un printemps si lent presque sombre l’entre deux mondes la résistance sépare les corps le bruissement du passé dans le grenier

 
les livres abandonnés un voile de communiante qui se joue du vent         
 quelques éclats de clarté 


les chevaux sur le rideau de la fenêtre vont s’enfuir vite galoper vers la Mongolie  des bijoux de chanvre et de pierre rouge talisman au cou de la vierge dans la yourte c’est une fête ou un rire marcher dans le village s’arrêter dans le cimetière



Echec et mat un pion abattu tour fendue et tu tires arc tendu vers ce vert des frondaisons toute limite devrait être indéfinie et surprendre le lever de soleil est aussi incertain ligne imaginaire une  femme se penche dans le jardin il pleut des gouttelettes froides transparentes la vigne vierge et le lierre grimpent sur les murs quelques sculptures où se hasarde le soleil sur la table basse un bouquet de fleurs le chat  dort sur un paillasson dans le café des voix tout est familier fantaisies des heures errance entre chien et loup observer tous ces détails que l’on ne voit plus les définir leur donner vie 
affirmer la présence de l’insignifiant pas d’arbre pas d’ombre un carré potager    
Véronique Guerrin

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