mercredi 1 juillet 2015

Tandjore Tamil-Nadu








District de Madurai Jeudi 19 Février






En arrivant à Pondicherry, j'ai été attiré par les figures géométriques dessinées sur le sol avec un mélange de poudre de riz et de chaux. Ces figures, chaque jour, sont différentes et, de ce fait, éphémères. Nous les trouvons partout, c'est le kolam que l’on prononce ainsi : kolomb.

Dans le village de pêcheurs de Pondycherry, le matin à 6 heures, la lumière est ambrée. Une femme vêtue d’un sari vient d’humidifier le sol en terre battue, d’un doux coloris ocre. Elle dépose ensuite des points blancs sur ce sol. La lumière du soleil levant se fait plus rasante et renforce la couleur blanche de la farine de riz qui s'écoule de la paume de sa main droite vers le pouce, l'index et le majeur. Chaque point déposé sur la terre sera relié et constituera après un long moment de travail une figure géométrique au préalable parfaitement conceptualisée. Cette géométrie change tous les jours et attire la déesse Lakshmi, épouse de Vishnou. Elle apporte protection, fertilité, bonheur dans la maison. Il s'agit de conserver cette protection, de la vivifier. Comme le temps s'écoule et fait disparaître la forme créée le matin, le rituel est recommencé quotidiennement. Le soir, traditionnellement, deux lampes à huile sont allumées à l'entrée de la maison pour incarner et vivifier la présence de la déesse.


Le seul moment ou cette pratique est interrompue est celui d’un deuil dans la famille.

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