Dans la chaleur étouffante de la ville de
Chennai, empruntant une longue artère de Triplicane, je me retrouvais face au
village de pêcheurs donnant vers la mer. Sur la plage, des pêcheurs en pleine
conversation Tamoul démêlent des filets. J'observais sous une lumière
aveuglante les gestes répétitifs de leurs orteils qui tendent le filet avec
rapidité et font glisser le fil dans les trous épars. Puis, pivotant sur moi même, je découvrais des
habitations. Des bidons-villes, probablement un peu comme ceux qu'a connu Mère Térésa. Je me
tenais face à ces logements sous une
chaleur écrasante. Le sable fin, blanc renvoyait une éblouissante clarté. Je
n'étais pas dans un rêve, mais bien au cœur de la réalité, si poignante. Sur le
fronton du mur d'une maison abandonnée, un corbeau solitaire. Un peu plus loin,
profondeur du champ visuel au travers d'une fenêtre vide, des cordes sont
tendues avec du linge pendu. Au sol, des déchets, sacs plastiques, bouteilles
et bien d'autres choses. Sur le mur à côté du transformateur le portrait de
l'acteur que l'on trouve partout en pays Tamoul, celui qui s'appelle Staline.
« L'extrême pauvreté vide progressivement l'homme de son humanité »
Mère Térésa.
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