L’image photographique enregistre un espace conjoint à un vide sur une étendue réduite. Fractions de paysage. Fragmentations de mémoire : repérer, observer, et cibler la diversité des paysages de notre environnement personnel, proche. Lire ces paysages avec les yeux. Puis les écrire, sédimentation de la lumière.
Minéraux, végétaux, matières, formes … Tout ce qui est présent autour de moi élabore avec l’imaginaire une dimension visuelle, une prise de vue, un instantané de l’image, le désir du jeu qui s’ inscrit dans la création.
La photographie raconte, nous raconte, se souvient. Elle est notre mémoire et notre confidente. En transcrivant la réalité, on déclenche un processus intérieur qui fixe en un temps donné, en une zone particulière la force du vide perçu.
Les traces de boue, les espaces entre les trouées de lumière et l’opacité forment une image. La feuille encore accrochée, les herbes fugaces, la flaque d’eau, le souffle du vent, la pluie ou l’empreinte d’un pas sur le terril deviennent des graffitis naturels, des paysages imaginaires.
Ils révèlent la lumière, l’attente, la persistance du regard et l’écriture de l’empreinte.
Le paysage apparaît dans le territoire dès lors qu’il y a perspective imaginaire. Une fenêtre ouverte, la vue d’un ciel ou d’un arbre, une saison particulière. Ce que je vois et observe se transforme, me parle, m’accompagne dans les gestes quotidiens.
L’axe de la photographie demeure fixe ; à l’entour, tout bouge, et demande / cherche à être capté.
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