jeudi 17 octobre 2013

on se croise

Bergues


 il fera jour couleur de parapluie parfum de pluie voile de lune l'oiseau étonné s'envole un visage paysage sur une image je sais que je dors je trouve d'anciennes photographies dans une armoire vide sur le bord de la route tout se transforme sans cesse entrecroisements de mots et de lèvres comme l'enfant au cœur de la nuit et le silence où la fillette court sur la plage vide des algues brunes ailes déployées corps promis aux diaphanes métamorphoses un flot de nuit s'attarde sur la digue   
Véronique Guerrin



Les paysages m’apparaissent ici comme ceux que peignait Corot au 19 ème siècle. Le vent vient agiter les trembles, ces mouvements évoquent la transparence du temps. Les grandes étendues des champs ont remplacé les haies  (il n’y a plus de haies ; elles ont été supprimées par la culture intensive ) tout est en affinité avec l'univers pictural de Corot.  
      
zuydcoote

d'un pont à l'autre parfois on se croise sans se voir ou sans se reconnaître notre double se joue de tout l'enfant qui vit en nous regarde toujours vers l 'infini la vie est un jeu d'échecs j'avance ma reine et tu me prends en oblique jeu de go noir et blanc tout ce rose des fleurs n'est qu'éphémère comme le rire ou l'éclat de l'accordéon j'aime la joie dans ton regard une mèche de cheveux dans le sable au loin ce bateau  dans le port déjà bien trop éloigné fluide un corps muet tendu  des pas dans un grenier des rires des empreintes  traces sur le silence c'est le murmure du cœur cet autre murmure des rêves qui emplit l'espace impromptu d'un vagabondage voici un songe perdu oublié blotti dans la poussière d'un exil et ce cri de naître à travers la déchirure de partir vers ailleurs se taire ou chercher encore trouver un sens à tout ça ne jamais abandonner
Véronique Guerrin


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