vendredi 27 septembre 2013

chapelle Ste Mildrede

Milam Sainte Mildrède été 2013




Au chevet de la chapelle sainte Mildrède, assis sur la pierre de l'arc boutant qui soutient l'édifice, je me trouve dans un lieu chargé de mystère, le vent pour murmure, le soleil d'été à son zénith, au loin le son du TGV  qui me ramène par instant au monde de la vie quotidienne. C’est comme si je me situais là, en un espace intermédiaire entre hier et maintenant, et je me sens loin de la réalité. Deux frênes et un chêne couvrent de leurs feuillages le sol, apportent un peu de fraîcheur. Tout ici est repos. Cette chapelle est difficile à trouver et devient une récompense pour celui qui la cherche.



Au pied du chêne, des herbes folles s'agitent, le vent avec le soleil les rendent plus souples. 4 arcs boutants sur les deux bas côtés soutiennent la nef d’une  Longueur de 13 m sur 5 m. Rien de très grand ici, tout est dépouillé, pas d'artifice ; seule, une brique jaune sableuse nous rappelle que l'étendue marine n'est pas loin. Malgré un temps magnifique et ensoleillé, le vent reste le compagnon de cet édifice, en ce lieu reclus et éloigné des hommes.
Parfaitement orientée, façade à l'ouest et à l'heure de midi, le premier août, elle commence à recevoir les rayons du soleil. C'est un porche romain avec un fronton triangulaire un peu comme la Madeleine à Paris. Elle nous accueille au bout d'une allée de deux cent mètres bordée de chênes et de frênes. 
Quelques fragrances lointaines de tilleul m’environnent, parfums intensifiés  par la chaleur estivale. Sur le pignon, je retrouve  des parties en fer forgé reprenant l'alpha et l'oméga. 

 Une maison se situe à côté, volets fermés, aucune trace de vie sauf une pâture tondue dans le prolongement de la chapelle et qui sert de garage à voiture lors des célébrations, je suppose.
Sur le fronton ouest, faisant face aux pèlerins, quelques orpins ont poussé dans la pierre. 7 épilobes d'Amérique avec leurs fleurs roses dressés tels des épis s'agitent dans le vent. Lointains, les oiseaux amorcent quelques trilles. J'ai l'impression d'être dans un lieu de villégiature, un peu comme  dans le jardin d’une « datcha ».

Je pense à la parabole de l’enfant prodigue. Le père de l’enfant est là à attendre le retour de son fils et je me dis que c’est comme pour cette chapelle sainte Mildrède, elle attend la présence de l’homme, le retour des pèlerins mais dans la nef, tout est vide désormais. Nul doute que ce lieu fut très  fréquenté, au vu des 6 grandes toiles peintes qui se trouvent dans la nef, au format de 1 M x 1 m et relatent la vie de sainte Mildrede. 

Je discerne la nef intérieure  en regardant à travers une grille qui sert d'aération et qui a été posée « greffée » dans la porte principale. 
Tout au fond de la chapelle, l’autel est ceinturé de lumière chaude et je perçois cette senteur enveloppante particulière propre aux lieux de cultes abandonnés ou peu utilisés.

Un papillon tout jaune vient de passer devant moi, de la droite vers la gauche, en virevoltant. Un papillon blanc le suit de près. C'est le moment de laisser ce lieu à sa solitude et dans le repos d'une terre féconde. Je me trouve  sur la commune de Millam pas loin de Watten et de Bolzelle. 

Quelques bouffées lointaines de tilleul m’environnent,  intensifiées  par la chaleur estivale. Sur le pignon, je retrouve des parties en fer forgé reprenant l'alpha et l'oméga.

Pâture couverte de séneçon jacobée avec trèfles.  

Lieu où la vie étrangère est réelle, déliant une atmosphère de voyage, de langue ancienne, la présence de cette princesse anglaise.




Zuydcoote

Zuydcoote été 2013

Milam 

la reine des prés  


Milam Sainte Mildrède





vue de la petite maison Vézelay 2013


Bandol


la vague Bandol


le col des nuages Vietnam



Vézelay la petite maison